Les professionnels du lavage, des acteurs responsables et engagés

Les acteurs du lavage demandent instamment au Ministère de la Transition écologique de les consulter dans le cadre de la préparation des textes encadrant les arrêtés sécheresse. En effet, les professionnels n'ont pas été entendus, ce qui entraîne une incompréhension et une application complexe pour ces activités.

Ces mesures sont d’autant plus mal vécues par la filière du lavage automobile que celle-ci joue un rôle stratégique dans la maîtrise de l'usage et la préservation de la qualité de l’eau, en particulier les nappes phréatiques et dans le développement durable des territoires.

Rappelons que la part du lavage automobile dans la consommation d’eau potable représente 0.2%, et plus de 95% de l’eau utilisée est restituée en milieu naturel.

Le lavage automobile représente 30 cl par jour et par habitant en moyenne, alors qu’en comparaison, une simple chasse d’eau engloutit à chaque tirage 6 à 9 litres.

 

Le lavage automobile en centre professionnel permet de retraiter chaque année en France 48 000 tonnes de boues polluées (hydrocarbures, résidus d’huiles, de pneus, de plaquettes de freins, chargés de métaux lourds et autres polluants et micro polluants) et d’éviter à ces polluants de s’infiltrer dans le sol et les eaux souterraines. Ainsi, l’eau, utilisée en quantité raisonnée (60 à 160 litres par lavage) en centre professionnel, est reconnue comme le meilleur vecteur d’élimination des polluants.

Sur les 42 millions de véhicules du parc français, près de la moitié sont encore lavés à domicile - ce qui est pourtant illégal - ou sur les routes au gré des intempéries, donc sans aucune gestion des rejets pollués et sans contrôle des consommations d’eau.

Mobilians regrette aujourd'hui que le métier du lavage automobile soit bien trop souvent stigmatisé lors des épisodes de sécheresse, alors qu'il contribue à l’assainissement des nappes phréatiques et à une consommation raisonnée des ressources en eau.

Des professionnels lourdement impactés par la cacophonie créée lors de la publication des arrêtés

Toutes les préfectures ayant rédigé leurs nouveaux arrêtés 2022 se sont alignées sur les niveaux de restriction de l'usage de l'eau prescrits dans le Guide national, qui ne correspondent pas à la réalité de l'activité du lavage automobile. Il est paradoxal qu'une profession qui participe à l'usage raisonné en eau et à sa dépollution ne soit pas davantage écoutée et impliquée dans les processus de décision par les pouvoirs publics.

L'été 2022 n'a pas manqué de stigmatiser à nouveau les professionnels. La cacophonie, occasionnée par la publication désorganisée des arrêtés, provoque incompréhension et a un lourd impact pour ces activités :

·    90 % des points de lavage (stations-service traditionnelles et centres de lavage) se sont vus frappés de fermeture administrative de plusieurs semaines, voire jusqu'à 8 mois - certains départements étant en seuil Alerte d'avril à novembre. Aucune activité ne peut survivre à un tel traitement, qui plus est sans aucun accompagnement et concertation de la part de l’Etat.

·    Compte-tenu de l’historique des arrêtés sécheresse sur les précédentes années, sur les 14 000 points de lavage, 13 000 sont impactés très sévèrement.

    >Pour les 6 000 stations-services traditionnelles ayant une activité de lavage : la distribution de carburant étant peu rémunératrice pour les indépendants de stations-service, une grande partie de la profession doit sa survie économique et le maintien de ce service essentiel aux citoyens à la diversification dont le lavage automobile (en moyenne, 40% du CA et jusqu’à 80% du CA pour certains).

> Pour les 8 000 centres de lavage : c’est le modèle économique même de ces centres qui est remis en cause puisque certains ne pourront absorber plusieurs mois par an de fermeture totale.

Dans ce contexte, les professionnels du lavage automobile demandent expressément au Ministère de la Transition écologique et au Ministère de l'Economie d'organiser une rencontre afin de tirer les enseignements de ces derniers mois, et d'envisager un plan d'actions adapté aux enjeux de la profession.

À propos de MOBILIANS

MOBILIANS est le premier mouvement des chefs d'entreprises du commerce et de la réparation automobile et des services de mobilité : voitures, motos, vélos, véhicules industriels, trottinettes, etc. Notre organisation professionnelle représente près de 160 000 entreprises de proximité et 500 000 emplois non délocalisables partout en France. MOBILIANS défend les intérêts individuels et collectifs des professionnels de la mobilité par la route et les accompagne dans les évolutions de leurs métiers. Il déploie une action prospective de développement durable et de promotion d'une mobilité individuelle ou partagée en lien avec toutes les parties prenantes.

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