Présidentielle : quel avenir pour la mobilité des Français ?
Le Conseil National des Professions de l’Automobile a posé 10 questions aux candidats à l’élection présidentielle, afin de connaître leurs propositions pour l’accès à la mobilité de tous les Français et l’avenir d’une filière, riche de 140 000 entreprises et 400 000 emplois de proximité. Les réponses ont été rendues publiques ce matin.
Formation professionnelle :
Tous les candidats se prononcent en faveur d’une politique de revalorisation des filières professionnelles et de l’apprentissage, en associant les branches professionnelles.
Le CNPA salue ces propositions, qui doivent contribuer à la lutte contre le chômage en misant sur les branches professionnelles. La filière des services automobiles est très dynamique en matière de formation professionnelle : 55 000 jeunes par an, 7% d’alternants et une insertion dans l’emploi en CDI au delà de 85%.
Accès à une mobilité responsable :
Interrogés sur les restrictions de circulation dans un contexte de pouvoir d’achat en berne, les candidats n’ont pas fait de propositions innovantes sur l’accès à la mobilité : le bonus/malus, les incitations fiscales ou encore la prime à la casse ont été cités comme solutions.
Un Français sur quatre refuse un emploi faute de solutions de mobilité : le CNPA regrette qu’aucune solution innovante ne soit proposée, pour répondre à la fois à l’impératif écologique et aux besoins de mobilité des ménages les moins favorisés.
Le véhicule connecté :
Aucun candidat n’a identifié les enjeux du véhicule connecté et des données qu’il génère. Pourtant, une confiscation des données par l’industrie fait peser des risques à la fois sur la diversité des services proposés au consommateur et la survie des entreprises de l’aval de la filière. Un seul candidat a plaidé pour une neutralité économique.
La France peine à faire entendre sa voix à Bruxelles sur ce sujet essentiel pour la liberté du choix des consommateurs. Le CNPA appelle le futur président à prendre pleinement conscience des enjeux économiques et de société qui se jouent actuellement.
Un ministère dédié ?
Tous les candidats ont plaidé pour davantage de transversalité dans les politiques liées à la mobilité.
Le CNPA salue cette ambition partagée et appelle à une refonte des méthodes de travail commun entre les pouvoirs publics et les représentants de la société civile et économique : davantage de concertations, d’études d’impact et une prise en compte globale des enjeux.