Suppression du diesel à Paris : pourquoi tant de haine contre l’automobile ?
La nouvelle est sortie ce week-end : le maire de Paris, Anne Hidalgo, souhaite la fin du diesel d’ici à 2020 dans le centre de Paris et au-delà du périphérique. Cette déclaration s’inscrit dans la continuité des conclusions du Premier ministre, Manuel Valls, lors de la conférence environnementale du 28 novembre dernier. Une annonce qui fait bondir les professionnels de l’automobile.
La cause de cette suppression : les particules polluantes du diesel. Irrationnelle, si l’on prend en compte le fait que les moteurs diesel récents sont beaucoup moins polluants qu’auparavant, grâce aux progrès technologiques de toute la filière.
Outre le point de vue environnemental qui fait débat, le volet économique est également impacté : en supprimant les véhicules diesel et en souhaitant rendre semi-piéton quatre arrondissements du centre parisien, la mairie de Paris a-t-elle bien conscience des répercussions ? En plus du consommateur, ce sont les entreprises de proximité (distributeurs, réparateurs, loueurs, stations-service…) qui seront pénalisés par cette démarche arbitraire, sans aucun dialogue avec la profession.
Aujourd’hui, le diesel représente 62% du parc automobile et 80% des ventes de carburants. Compte tenu du délai restreint pour la mise en œuvre de cette mesure d’ici à 2020, les consommateurs vont immanquablement différer leur achat et donc lourdement perturber l’équilibre du marché. Et ce sont, encore une fois, les plus modestes qui risquent d’être les premières victimes de cette volonté.
Le CNPA, conscient des impératifs écologiques et des nécessaires transitions à mener demande, aux noms de tous les métiers de l’automobile, une réelle concertation sur le sujet et la mise en œuvre en parallèle d’une étude d’impact sur la suppression des véhicules diesel à Paris, afin d’en mesurer toutes les conséquences, économiques, sociales et environnementales.