Prime à la casse : Oui, mais...
Le ministre des Finances, Emmanuel Macron, a annoncé jeudi dernier, la création pour mi-2015, d’une prime à la casse pour la destruction d’un véhicule diesel de plus de 13 ans.
Cette prime complète le projet de loi sur la transition énergétique présenté par la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal. Un superbonus de 2500 euros serait en effet alloué aux consommateurs pour l’achat d’un véhicule hybride rechargeable et monterait à 3700 euros s'ils se tournent vers l'électrique. Ces bonus seront cependant réservés aux habitants des zones urbaines couvertes par un PPA (Plan de protection de l’atmosphère).
Le CNPA, en tant qu’organisation professionnelle représentant les 21 métiers de l’automobile, s’étonne de ne pas avoir été suffisamment associé en amont quant à la création de cette prime et regrette l’effet marginal des conséquences que cette dernière peut entrainer sur le parc automobile français.
En effet, l’annonce de la mise en place de cette prime est prématurée et risque d’entraîner un attentisme des consommateurs. Par ailleurs, les contraintes pesant sur le pouvoir d’achat n’ont pas été intégrées, excluant ainsi un renouvellement plus massif du parc.
Le CNPA soutient par principe cette prime à la casse, mais formule des réserves quant à son réel impact. Le CNPA exprime donc à nouveau le souhait d’être associé à toutes les mesures prises par les pouvoirs publics et à leurs modalités d’application, pour accompagner au mieux les transitions du marché sans perturber l’équilibre des services automobiles et de la filière de recyclage des véhicules hors d’usage.