Après Londres, Stockholm expérimente la mise en place d’un péage urbain afin de réduire de 10 à 15% la circulation automobile.
Cette mesure serait contestée par 60% des habitants, mais pourrait être imposée aux automobilistes dans quelques mois.

Le CNPA attire l’attention des pouvoirs publics et des collectivités locales sur les risques provoqués par une éventuelle application de cette mesure à Paris ou dans les grandes métropoles françaises. Celle-ci ne serait pas sans conséquences sur l’activité économique des centres-villes déjà pénalisés par la chasse aux automobiles.

Le CNPA dénonce à cette occasion toutes les mesures autophobes qui tentent de culpabiliser les automobilistes et rappelle que les mesures destinées à restreindre la circulation automobile et à limiter les émissions polluantes sont contre-productives.
Une étude réalisée par deux universitaires de Paris VII et Paris I conclue que les émissions polluantes d’une voiture dont la vitesse moyenne passe de 19 km/h à 11,5 km/h est multipliée par 1,6 à 7,2 selon le type de rejet pris en compte. Toute mise en place de péage ne déplacerait que le problème sans le résoudre.

Le CNPA propose, par contre, une mesure efficace pour lutter contre la pollution : remplacer les 17,5 millions de véhicules de plus huit ans et donc un peu plus polluants par des véhicules plus récents en instaurant une prime à la destruction ou des allégements d’impôts.

Le CNPA regrette, par ailleurs, l’instauration de la taxe expérimentale que devront acquitter les poids lourds de plus de 12 tonnes lorsqu’ils transitent par les routes alsaciennes.

Le CNPA rappelle enfin que l’automobile apporte chaque année près de 70 milliards d’euros en taxes et redevances spécifiques.


  

 

 
CP 060116 Péages urbains.pdf