Le Paquet Mobilité validé par la Cour de Justice de l'UE
Adopté par le Parlement Européen en 2020, le paquet mobilité a été validé par la Cour de justice européenne. Ce cadre législatif vise à assurer de meilleures conditions de travail des conducteurs routiers tout en luttant contre les distorsions de concurrence en Europe.
L’ESSENTIEL DU PAQUET MOBILITE VALIDÉ
La Cour de Justice de l'Union Européenne (CJUE) a rendu sa décision le 4 octobre 2024 sur les recours déposés par certains pays d'Europe de l'Est contre le paquet mobilité, validant plusieurs mesures clés du paquet mobilité, parmi lesquelles :
- L'interdiction pour les conducteurs de prendre leur repos hebdomadaire à bord du véhicule, afin de garantir des conditions de repos adéquates.
- L'obligation pour les entreprises de transport d'organiser le retour des conducteurs à leur centre opérationnel ou à leur domicile toutes les trois ou quatre semaines.
- La mise en place d'une période de carence de quatre jours durant laquelle, à la suite d’un cycle de cabotage réalisé dans un État membre d’accueil, les transporteurs (non-résidents) ne sont pas autorisés à effectuer des transports de cabotage avec le même véhicule dans le même État membre, limitant ainsi les abus en matière de concurrence.
- La qualification des conducteurs de cabotage ou de transport international comme des « travailleurs détachés », leur permettant de bénéficier des conditions de travail en vigueur dans l'État membre d'accueil.
- L'extension des règles de la réglementation sociale européenne aux véhicules utilitaires légers de plus de 2,5 tonnes circulant à l'international à partir de 2026, avec l'installation obligatoire de tachygraphes.
LE RETOUR REGULIER DES VEHICULES DANS LEUR PAYS D'ETABLISSEMENT REJETTÉ
Cependant, la CJUE a annulé l'obligation de retour des véhicules dans leur pays d'établissement toutes les huit semaines, estimant que cette disposition manquait d'une étude d'impact suffisante pour en prouver la proportionnalité.