Francis Bartholomé, nos Instances, et moi-même vous présentons nos meilleurs vœux, ainsi qu'à toutes celles et ceux qui font avancer l’automobile. Que 2024 soit la marque de l’audace, de l’ambition, du progrès, du réalisme mais aussi du rayonnement de notre passion et de nos compétences.
 
Sur la ligne d’un nouveau départ, nous serons dans la course aux côtés de toutes nos entreprises et de leurs équipes : elles sont notre moteur. Une filière forte et unie sera victorieuse.
 
Tous nos vœux de succès à l’ensemble de nos partenaires économiques et sociaux, aux grandes institutions de l’automobile et de la mobilité, à nos écoles de formation, aux journalistes et experts du secteur, ainsi qu’à toutes nos parties prenantes.
 
Faisons face ensemble en aiguisant notre fantastique force collective pour accomplir nos projets avec optimisme et générosité.
 
Merci à nos équipes, belles et performantes, sur le pont 24 sur 24.
 
2023, année de hausse en trompe-l’œil, nous conduit vers une année 2024 d’incertitudes, tant les inconnues dans l’équation semblent se multiplier dans un nouvel ordre automobile mondial en pleine effervescence.
 
Comme vous le verrez dans la note de synthèse, le marché a, au cumul, clôturé dans le vert, en revenant au niveau de 2013 (un « bond » de 10 ans en arrière !) avec une hausse de 16 % et 1.774.740 véhicules neufs par rapport à l’annus horribilis de 2022. C’est un retrait de 20 % par rapport à 2019 - soit 440.000 unités de moins.
 
Depuis 2020, c'est une perte de plus de 2,3 millions "mises à la route" de véhicules neufs, emportant autant de conséquences sur l'ensemble de la filière, le marché de l'occasion et le niveau des prix.

2023 a été la meilleure année post-covid, 2022 fut la pire en 50 ans. Dans le brouillard ambiant, notons les signaux encourageants qui ont un peu éclairci le marché depuis septembre 2022 notamment avec la résolution progressive des tensions sur les approvisionnements. Une année de livraisons et de retour des remises commerciales : orienté à la baisse sur 2023, le baromètre des commandes a incité les marques à réagir. L'année a signé la fin d'une étrange période où les constructeurs affichaient des niveaux de marges record, inversement proportionnels aux volumes réels des ventes réalisées. 

L’électrique, les formules locatives (dopées par le contexte inflationniste, la LOA et la LLD ont représenté près de 55 % du marché), et le groupe Renault se sont imposés comme les grands gagnants de 2023. Avec une hausse de 47 % sur l’année, bien aidée par les productions chinoises, l’électrique a branché près de 17 % des ventes - contre 2 % en 2019.

 

Les véhicules électrifiés ont tutoyé la barre des 50 %, contre 7,6 % en 2019, sonnant le glas du diesel tandis que l’essence a honorablement résisté à un peu plus de 36 % de parts de marché (58 % en 2019). Les hybrides, pourtant sous le feu de toutes les critiques, sont en passe de devenir la première énergie du marché, à près de 34 %.

 

Enfin, notons que les particuliers et les loueurs courte durée ont tiré sensiblement le marché malgré un climat général assombri, devant les ventes aux sociétés et les véhicules de démonstration. L'occasion reste quasiment stable sur l'année, les consommateurs restant confrontés à des injonctions souvent illisibles voire contradictoires, préférant ainsi soit conserver leurs véhicules actuels soit opter pour des solutions le plus abordable possible.

Dans ce palmarès 2023, les palmes sont décernées à Renaut, qui détrône Peugeot, suivi de Dacia sur le marché des véhicules neufs, à MG en termes de croissance (+ 164 %), et à Tesla en tête du podium des ventes de véhicules électriques. 

En zoomant sur Décembre 2023, remarquons que sur les 98 modèles électriques proposés sur le marché français, 19 d’entre eux sont produits en Chine, ce qui représente 37 % du marché mensuel de l’électrique. Un mois solide, avec une hausse bienvenue de 14,5 % sous le sapin de la loi de finances 2024 qui lui fait craindre de reposer sur des pieds d’argile. 

 

Les livraisons ont été anticipées au mieux pour éviter les effets d’une fiscalité devenue confiscatoire et l’entrée en vigueur d’un bonus « souverain »- d’ailleurs à l’inverse des politiques publiques d’autres États, tels que l’Allemagne, rigueur budgétaire oblige - tandis que BYD a dévoilé son choix de s’implanter en Hongrie. 

2024, advienne que pourra ! Les vœux ne suffiront pas à démentir les scénarios du sur-place, sur fond d’élections européennes et américaines.

 

Le réalisme et une stratégie du temps long devront commander. La course est lancée, il faut endurer et durer.

 

À nouveau, excellente année à toutes et à tous !

 

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Xavier HORENT
Délégué Général