Usurpation d’identité ou incitation à s’inscrire en formation basées sur de fausses informations : les pratiques frauduleuses ciblant le CPF ont conduit la Caisse des dépôts à déposer sept plaintes à l’encontre de 21 prestataires de formation.

 

« Alerte à la fraude ! », l’avertissement figure en haut de la page d’accueil du site « Mon compte formation » pour appeler les bénéficiaires du service à faire preuve de vigilance face aux risques d'escroquerie. Depuis quelques mois, le Compte Personnel de Formation (CPF) fait en effet l’objet de pratiques frauduleuses. Un phénomène dont la Caisse des dépôts s’est saisie et qui l'a conduite à déposer sept plaintes visant 21 prestataires de formation. 

 

Repérées à partir du mois de septembre, ces "arnaques" recouvrent différentes réalités.

  • Le plus souvent, elles ont eu lieu dans le cadre de campagnes de prospection téléphonique exploitant des informations mensongères. 

« Des personnes se faisant passer pour des représentants du Ministère du Travail ou de la Caisse des dépôts – ce qui est un délit — laissent entendre que les crédits acquis au titre du DIF seront perdus s’ils ne sont pas utilisés avant le 31 décembre 2020 afin d’inciter à l’achat », indique Laurent DUPAIN, Directeur de la formation professionnelle à la Caisse des Dépôts.

 

Ces arguments sont trompeurs dans la mesure où la date du 31 décembre 2020 correspond à l’échéance initialement fixée pour l’inscription des droits aux DIF, et qui a finalement été reportée au 30 juin 2021 (article 13 de la loi n° 2020-1379 du 14 novembre 2020 autorisant la prorogation de l’état d’urgence sanitaire et portant diverses mesures de gestion de la crise sanitaire).

  • La Caisse des dépôts mentionne aussi des cas, moins fréquents, d’usurpation d’identité.

« Des personnes prétextant conseiller les usagers leur demandent leur identifiant et mot de passe pour prendre en charge l’ouverture de leur compte ou l’inscription en formation », précise la Caisse des dépôts.

 

En aucun cas, les titulaires ne doivent communiquer leur numéro de Sécurité sociale ou leur mot de passe.

 

A ce stade,  6 000 comptes sur les 38 millions gérés et alimentés par la Caisse des dépôts pourraient être concernés par ces pratiques frauduleuses pour un montant de prestations évalué à 10 millions d’euros, soit moins de 1% des financements mobilisés en un an (1,14 milliard d’euros).

 

Parallèlement aux dépôts de plaintes, des contrôles ont été engagés par la Caisse des dépôts. « En cas de signalement de fraude, le paiement du prestataire de formation est bloqué. Et si la fraude est avérée, les comptes des titulaires sont recrédités », détaille Laurent Durain.

 

Pour sécuriser davantage les entrées des formations, la Caisse des dépôts va prochainement déployer un système d’authentification renforcé. Les usagers devront au préalable s’enregistrer sur le site internet France Connect.

 

Par ailleurs, le site de l’État consacré à la lutte contre la cybermalveillance détaille les procédures à suivre en cas d’arnaque au CPF.

 

Cordialement,

Xavier Horent, Délégué Général / PO. Francis Bartholomé, Président national
 

 

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