A la suite de la déclaration du Président de la République relative à la mise en place du confinement à compter de ce soir minuit, le Premier Ministre a indiqué dans le cadre du débat qui s’est tenu ce matin à l’Assemblée nationale que « dans le secteur privé, toutes les fonctions qui peuvent être télétravaillées doivent l’être cinq jour sur cinq ».
 
Le respect de cette mesure pourrait faire l’objet de contrôles.
 
Il a ainsi été annoncé que le protocole national pour assurer la santé et la sécurité des salariés en entreprise face à l’épidémie de covid-19 serait actualisé, et qu’une nouvelle version serait mise en ligne d’ici ce soir sur le site du Ministère du travail.

Nous vous communiquerons ce protocole dès sa publication, avec un décryptage de ses principales évolutions.

 
Pour votre information, vous trouverez ci-dessous l'intervention de Jean Castex ce matin devant l'Assemblée Nationale.
 
Quelques extraits :
 
"Comme lors de la première vague, les commerces, à l’exception de ceux de première nécessité, seront fermés, tout comme les bars et les restaurants. En revanche, les marchés alimentaires resteront ouverts, sauf décision contraire des préfets. Seront également fermés les entreprises de l’évènementiel, du sport, et les secteurs du cinéma et du spectacle vivant. Suspendre temporairement ces activités est très douloureux, mais cela est nécessaire pour assurer l’effectivité de nos mesures. Je pense aussi à ceux dont l’activité qui, sans être formellement interdite, subissent de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire : le tourisme, l’hôtellerie, l’aéronautique et l’automobile, les chauffeurs de taxi... Comme au printemps dernier, nous ferons tout pour accompagner ces entreprises, leurs salariés et tous les indépendants afin de repousser le risque de faillite. L’État a déployé au cours de la première phase des mesures de soutien exceptionnelles."
 
"Ces mesures, nous les reconduisons et nous allons les amplifier. Car nous savons que notre tissu économique a été fragilisé, que ces entreprises ont les reins moins solides qu’au printemps dernier. Tous les secteurs faisant l’objet d’une fermeture administrative bénéficieront ainsi d’aides pouvant aller jusqu’à 10 000 € par mois via le fonds de solidarité. Pour tous les secteurs faisant l’objet d’une fermeture administrative, nous mettons en place l’activité partielle avec zéro reste à charge pour l’employeur. Pour les autres secteurs, le dispositif d’activité partielle en vigueur, qui devait se réduire au 1er novembre, sera maintenu et prolongé pour les salariés aux conditions actuelles. Les PME qui connaissent des difficultés pourront bénéficier d’un renforcement des exonérations de charge, et nous prolongeons de six mois les prêts garantis par l’État. Mercredi, le Conseil des ministres adoptera un nouveau projet de loi de finances rectificative, prévoyant une enveloppe de 20 milliards d’euros supplémentaires pour finances ces mesures de soutien et d’accompagnement. Nous devons assumer ces dépenses, car ne rien faire aurait un coût économique, financier, et surtout humain, encore plus considérable".
 
Bon courage à tous,

Xavier Horent, Délégué Général / PO. Francis Bartholomé, Président national