1) Je porte à votre connaissance le message de la ministre du Travail Muriel Pénicaud.

Elle en appelle au civisme et à la responsabilité des entreprises pour contribuer à l'effort collectif.

Elle assure, plus que jamais, que "tous les métiers sont importants"  - afin de ne pas rompre, en particulier, des chaînes logistiques essentielles à la Nation.

Regardez l'interview de Muriel Pénicaud, ministre du Travail


Le confinement de la population ne doit pas avoir pour conséquence d’anéantir l’activité économique.

C’est la raison pour laquelle l’exécutif a autorisé l’exercice de certaines activités de notre filière. Certains de nos métiers participent en effet directement au maintien de ces chaînes logistiques essentielles.

Des acteurs et des fédérations ont pu, dès lundi dernier, passer des consignes générales de fermetures dans un contexte encore aujourd'hui très insaisissable.

Ces décisions, compte tenu des consignes strictes de confinement, sont légitimes et dépendent de la responsabilité des chefs d'entreprises.

Nul ne doit être stigmatisé, et toute polémique ne serait pas à la hauteur de la situation.


2) Avec Francis Bartholomé, nous comprenons parfaitement les difficultés très concrètes posées dans nos entreprises : protection des salariés, ruptures d'approvisionnements, absence de clientèle, chute du chiffre d'affaire, difficultés d'interprétations, consignes nationales et locales contradictoires etc...

Le point à résoudre, collectivement et individuellement, est de casser le processus de déstructuration de l'économie auquel nous sommes en train d'assister.

Sans reprendre toutes nos communications précédentes sur les ouvertures / fermetures depuis le 14 mars dernier (Cf sur cnpa.fr, intégralement à jour), nos messages sont clairs.

Je les répète ici :

Au-delà des questions économiques, qui seront massivement prises en charge par l'Etat, l'impératif absolu est de limiter au maximum les interactions sociales, tout en évitant un effondrement et une paralysie de notre économie. Le Président de la République et le Gouvernement ont rappelé à ce titre la nécessité de ne pas interrompre totalement l'activité nationale. Notre Profession, dans la mesure de ses moyens, doit pouvoir participer à l’effort de guerre. Avec Francis Bartholomé, nous en appelons à nouveau à votre discernement, à votre lucidité et à votre sens civique.


3) Le principe fondamental : l'urgence absolue est de protéger. Dans tous les cas, il est impératif de veiller à garantir des conditions sanitaires et de sécurité selon les standards les plus élevés en lien étroit avec les équipes salariés et leurs représentants.

Le second principe est de maintenir des activités considérées comme essentielles à la mobilité - d'où la liste des métiers pouvant ouvrir, adaptée à mesure des textes légaux publiés.

Cette liste est évolutive : soit en l'étendant, soit au contraire en la restreignant. C'est à l'Etat, avec nos conseils, de donner des consignes précises en responsabilité, en prenant selon les nécessités des mesures d'astreintes.


4) Je souligne également ici, et c'est très important, que beaucoup de nos entreprises, des plus petites aux plus grandes, se sont mises spontanément à disposition des autorités publiques et sanitaires.

Cette mobilisation n'est pas mise en valeur, pour le moment  : il y a et il y aura aussi des héros dans nos métiers.

Beaucoup de nos entreprises se sont organisées pour maintenir le contact avec la population et les entreprises (n° vert, n° de tél, par exemple, sur les sites etc.), et porter au besoin assistance.

Avec Francis Bartholomé, nous avons un échange informel avec la presse professionnelle cet après-midi. Nous allons aborder ensemble ce sujet.
 
Enfin, des représentants de nos métiers se sont rapprochés de moi, à ma demande ou à leur initiative, pour communiquer sur les possibilités de mobilisation afin de participer à  cet effort de guerre.

Qu'ils en soient tous remerciés, au nom du CNPA et de son Président national. Nous ferons une communication dès que l'organisation aura pu être finalisée.

Les 6 et 7 septembre 1914, c'est grâce à la mobilité, apportée par "les taxis de la Marne", qu'une défaite a été évitée, et qu'une victoire a été rendue possible.

Bon courage, chers amis : nous sommes tous au front.

Nous vous tenons informés des décisions qui sont en cours.
 

Xavier Horent, Délégué Général / PO. Francis Bartholomé, Président national


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