Vous trouverez ci-dessous les derniers chiffres du marché français pour le mois de mars 2020.

Cependant, les points de comparaisons avec la même période en 2020 n'ont guère de sens.

Avec près de 183.000 immatriculations enregistrées en mars 2021, le marché a, certes, progressé de près de 192 %... mais il n'a en réalité pas retrouvé son niveau d'avant crise.

Malgré la bonne tenue des véhicules utilitaires, la chute est sévère en ressortant à près de 20 % par rapport à mars 2019. Le marché reste naturellement plombé par la baisse des ventes aux particuliers et aux loueurs courte durée mais aussi par les mesures de restriction qui ont impacté jusqu’à hier 19 départements et installé un climat général d'attentisme.

De même, en prenant comme référence le premier trimestre 2019, le marché est en baisse d’un peu plus de 20 %.

Cette situation ne doit pas masquer de profondes disparités selon les départements, et une fragilisation globale potentiellement inquiétante.

Rappelons qu'au mois d'avril 2020, où le mois entier avait été touché et avec circuits de distribution à l'arrêt, la baisse avait atteint le triste record de 88 %.

Enfin, d'autre données sont à prendre en compte : l'impact potentiel à venir de la crise des semi-conducteurs, la baisse de la consommation de carburants et des distances parcourues, la baisse de l'après-vente (cf. nos dernières communications), les tensions sur l'approvisionnement de certains véhicules d'occasion, etc. Notre secteur de la location courte durée a indiqué hier à l'occasion d'un point presse du CNPA ses dernières tendances, hélas encore totalement déterminées par les mesures de restriction.

Sur le trimestre, les véhicules hybrides et hybrides rechargeables sont en nette augmentation, notamment du fait des ventes aux entreprises. Ils représentent désormais près d’une vente sur quatre, alors que le 100 % électrique semble marquer le pas. Simultanément, les ventes de modèles essence (43,5 %) et diesel (24,4 %) continuent à décroitre.

Le véhicule d’occasion connaît une progression des ventes sur le premier trimestre de près de 18 %. Mais les ventes de véhicules de moins d’un an sont en chute, tandis que celles de plus de 15 ans sont à nouveau en hausse notable, à près de 26 %.

Les ventes de véhicules de distribution représentent une part de 17,9 % tandis que les ventes à particulier enregistrent une pénétration de 40,7 %, poursuivant leur érosion.

Ce qui est assez sidérant, c'est le fait que les législateurs français et européens feignent d'oublier, l'un et l'autre, ce contexte en annonçant des contraintes supplémentaires d'un niveau inégalé. La réussite de la transition écologique dépend de nombreux facteurs parmi lesquels il conviendra de ne pas oublier le mot "transition" ni la précarisation générale qui résulte de la crise sanitaire.

Les dernières statistiques disponibles font état d’un parc automobile qui poursuit son vieillissement, proche désormais de 11 ans.

Les clients doivent pouvoir suivre, et le Gouvernement devra tout faire pour s'en assurer notamment avec la mise en place des Zones à Faibles Emissions (ZFE) actuellement en discussion dans le cadre du projet de loi « Climat et Résilience » : l'automobile n'est pas un produit de luxe mais un bien de première nécessité pour l'écrasante majorité des Français et de nos territoires où la préservation de l'empreinte économique de la filière est, à l'évidence, "essentielle".

La filière dans son ensemble devra se montrer, à nouveau, d'une exceptionnelle résilience collective face aux exceptionnelles difficultés que traverse le Pays.

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Très cordialement,

Xavier Horent, Délégué Général / PO. Francis Bartholomé, Président national
 

 

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